Histoire
Mystérieuse des Templiers
Éditorial
| Interview de l'auteur | Table
des matières |
Reniaient-ils vraiment Jésus ? Crachaient-ils sur la croix ? Adoraient-ils une idole appelée "Baphomet" ? La Règle imposait-elle aux frères des mœurs coupables ? Les incroyables aveux des moines-soldats Le 18 octobre 1307, l’inquisiteur général, Guillaume Imbert, commence à « examiner » les 140 Templiers capturés à Paris. En un peu plus d’un mois, lui et ses assistants réunissent assez d’aveux pour dresser un acte d’accusation accablant. Le 19 octobre 1307, frère Raynier de L’Archent comparaît. Il avoue avoir renié Jésus, craché sur la croix et donné des baisers obscènes, le jour de sa réception. "Voici comment on excitait aux mauvaises mœurs, explique-t-il. Pendant que le jeune Templier prêtait serment, les assistants chantaient : Qu’il est doux et agréable de voir les Frères habiter ensemble !" "De telles relations entre frères étaient autorisées" Le 21 octobre, frère Guillaume de Giaco, serviteur du grand-maître, déclare avoir vu l’idole à Chypre ; il explique aussi quels rapports immondes il a eu avec Jacques de Molay. Selon le grand-maître, affirme un autre frère, « de telles relations entre frères étaient autorisées. » Premier dignitaire à comparaître, Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, avoue avoir été contraint de renier Jésus peu après sa réception ; Il obtempéra « de bouche et non de cœur ». Jacques de Molay, grand-maître du Temple, avoue, le 24 octobre 1307, avoir renié Jésus. Il n’a pas craché sur la croix, mais à terre. "Renie le Crucifié !" Le mardi 7 novembre, frère Pierre de Bologne, un homme qui jouera un rôle considérable dans le procès, avoue avoir été tiré à part et sommé de renier le Crucifié. On lui dit qu’il pouvait se donner à un autre frère sans pécher. "Je conduisais les jeunes Templiers dans des endroits secrets et..." Hugues de Pairaud, visiteur de France, explique le 9 novembre qu’il conduisait les jeunes Templiers dans des endroits secrets et se faisait baiser par eux sur la partie inférieure de l’épine dorsale, sur le nombril et sur la bouche. Ensuite il faisait apporter une croix en présence du nouveau frère et il lui disait qu’il fallait, en vertu des statuts de l’ordre, renier trois fois le Crucifié et cracher sur la croix et sur l’image de Jésus-Christ. "Tous finissaient par renier et par cracher" Intrigué, l’inquisiteur demande si certains refusaient. « Oui, répond le visiteur de France, mais tous finissaient par renier et par cracher. » Le même jour, frère Raoul de Gisy, receveur de Champagne, avoue avoir vu l’idole dans sept chapitres. Le 13 novembre, frère Gilles Chérut, explique qu’il reçut l’ordre de s’abstenir des femmes, mais fut admis à avoir des relations avec les autres frères ! Les trois Templiers qui n’avouèrent rien Lors de cette première session d’interrogatoires menée à Paris par l’inquisiteur général de la foi (il y en aura d’autres par la suite), trois Templiers seulement n’avouèrent rien : Jean de Châteauvillars, Henri de Hercigny et Jean de Paris. À Caen, les treize Templiers arrêtés avouèrent tous. À Nîmes, les cinquante-quatre frères arrêtés firent des aveux si détaillés qu’on a peine à les croire. Certains frères ne tarissaient pas de détails concernant l’idole : tantôt tête de mort posée sur un banc, tantôt chat qui parlait aux frères, elle répondait aux questions et prédisait l’avenir. L’idole prenait parfois la forme de femmes avec lesquelles les frères se livraient à la débauche. On peut se demander pourquoi le dossier des Templiers ne contient, pour ainsi dire, que des aveux. Est-ce donc que personne, nulle part, ne résista ? qu’aucun frère ne nia les accusations portées par l’inquisiteur ? La torture a-t-elle été appliquée systématiquement ? Certains Templiers y ont-ils échappé ? Dans Histoire Mystérieuse des Templiers, vous lirez les principaux aveux en détails, et comment ils furent obtenus. Vous lirez aussi le texte officiel intégral des aveux du grand-maître. |
Pour mieux comprendre le procès :
1304. Un dénommé Esquieu de Floyran reçoit la confession d’un Templier condamné à mort dont il partage la cellule. Les Templiers seraient des renégats, des idolâtres et des sodomites. Sitôt libéré, il informe le roi de France. Avril 1305. Philippe le Bel apporte son soutien à Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, peut-être en échange de la condamnation du Temple. Mai 1305. Bertrand de Got est élu pape. Il choisit le nom de Clément V. 1306. Philippe le Bel demande la suppression de l’ordre. Été 1307. Clément V rencontre Jacques de Molay, grand-maître du Temple, à Poitiers. Molay nie catégoriquement les grotesques accusations portées contre l’ordre. 13 octobre 1307. Philippe le Bel fait arrêter tous les Templiers présents dans le royaume. Son garde des Sceaux, Guillaume de Nogaret, se saisit du grand-maître. 24 octobre 1307. Jacques de Molay avoue avoir renié Jésus le jour de sa réception. Il renouvelle ses aveux le lendemain devant les docteurs de l’Université. 27 novembre 1307. Le pape ordonne l’arrestation de tous les Templiers de la Chrétienté. Noël 1307. Molay revient sur ses aveux et demande à tous ses frères de faire de même. Juillet 1308. Le pape décide d’organiser deux procès : l’un jugera les personnes des Templiers, l’autre l’ordre. Août 1308. Mystérieuse entrevue de Chinon. Officiellement, Molay renouvelle ses aveux devant trois cardinaux et Nogaret. Novembre 1309-mai 1310. La commission pontificale, chargée d’instruire le procès de l’ordre, se réunit. Les dignitaires refusent de défendre l’ordre. Mais, très vite, plus de 500 frères décident de se battre pour prouver l’innocence du Temple. Beaucoup reviennent sur leurs aveux. 12 mai 1310. Le concile de Sens, qui juge les personnes, envoie au bûcher, comme relaps, 54 Templiers qui ont avoué devant l’inquisiteur puis sont revenus sur leurs aveux devant la commission. La défense de l’ordre est brisée. 3 avril 1312. Clément V supprime le Temple. 18 mars 1314. Jacques de Molay, condamné à la prison perpétuelle, proclame « la sainteté du Temple » devant la foule parisienne. Il est brûlé vif le soir même sur ordre de Philippe le Bel. Les |
Éditorial
| Interview de l'auteur | Table
des matières "Histoire
mystérieuse des Templiers" est disponible chez Amazon.fr Copyright © 1995-2002 Laurent de Vargas.
Iconographie : D.R. |